Extrait du livre « Anxiogène » de Souleymane Boel sortie prévue début 2024

Seule la lueur de la lune offrait un peu de visibilité dans la pénombre qui avait enveloppé la petite forêt de Conflans-Sainte-Honorine, créant une atmosphère mystérieuse et glaciale. La voiture conduite par Youssouf était soigneusement dissimulée à proximité, ses phares éteints pour éviter d’attirer l’attention. Cartoons était immobile, les yeux rivés sur son téléphone portable, tandis que les autres se préparaient à la tâche qui les attendait.

Pendant que Youssouf et Luigi s’enfonçaient dans la forêt, le silence n’était perturbé que par le son de leurs pas et le craquement des branches sous leurs pieds. L’arbre portant la marque d’un « Y » se découvrait enfin au loin, accentuant l’angoisse qui imprégnait l’atmosphère.

La tension montait lorsque Youssouf ordonna à Luigi de creuser. Le bruit de la terre s’effondrant à chaque coup de pelle résonnait dans le calme du crépuscule, ajoutant à l’oppression ambiante. Youssouf, le front plissé, scrutait son téléphone, tandis que Luigi creusait frénétiquement, espérant trouver rapidement le butin pour sauver sa vie.

Soudain, la découverte d’un sac à dos apporta un soupçon d’espoir, brisant la monotonie de la tâche. Cependant, cette trouvaille ne fit qu’accroître l’angoisse lorsque Youssouf révéla les photos compromettantes sur son téléphone portable, montrant la cruauté de ses crimes passés. Le suspense atteignit son paroxysme lorsque Youssouf se retourna contre Luigi, l’achevant sans pitié dans un geste brutal qui porta la tension à son comble.

Une fois arrivés à destination, Cartoons, en état de choc, décida de rester dans la voiture. Il fit un signe de tête pour indiquer qu’il n’avait pas la force de continuer. Les autres s’éloignèrent tandis qu’il tentait désespérément de regarder un dessin animé. Cependant, ses yeux s’emplirent de larmes, il perdit le contrôle et finit par jeter son téléphone portable pour dissimuler son visage.

Youssouf et Luigi ouvrirent le coffre pour récupérer le corps, puis se dirigèrent vers l’arbre orné d’un « Y » gravé. Youssouf ordonna à Luigi de commencer à creuser.

Youssouf : « Allez, creuse. Si mon argent est toujours là, on placera le corps de Wings à la place, et je te laisserai la vie sauve. »

Luigi, avec un sourire d’espoir, se mit à creuser avec ardeur.

Luigi : « D’accord, c’est compris ! Je te promets que je ne récidiverai jamais. Je le jure sur ce que j’ai de plus cher au monde. »

Cependant, Youssouf remarqua un détail troublant sur son téléphone : plusieurs photos de cambriolages, mettant en scène des personnes âgées endormies sous l’emprise de somnifères. Sur certaines de ces images, il se mit en scène, posant à côté du butin et des victimes endormies, comme s’il se moquait d’elles. Ces clichés témoignaient de sa cruauté impitoyable en tant que cambrioleur.

Tandis que Luigi poursuivait son travail acharné de creusage, le suspense monta d’un cran. Soudain, un sac à dos émergea de la terre, ravivant l’espoir de mettre la main sur l’argent. Luigi crut être sauvé, mais Youssouf avait d’autres projets en tête.

Youssouf : « Je regrette, mais tu n’aurais jamais dû t’en prendre à Mme Linkman ! Et si tu n’avais pas monté ce plan avec cette garce, notre pote Wings serait encore en vie. Tu as creusé ta propre tombe, espèce d’imbécile ! »

Le suspense atteignit son apogée alors que Youssouf attaquait Luigi, l’enterrant vivant. Dans le silence du crépuscule, Cartoons perçut des cris lointains, annonciateurs d’une fin tragique.

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