Poème pour les enfants exploités du Congo: « Les diamants de l’innocence perdue »Souleymane Boel

Poème : « Les diamants de l’innocence perdue »

Dans les ténèbres des mines où le soleil s’efface,
Un drame s’écrit, une tragique disgrâce.
Dans les entrailles sombres de la terre,Où le soleil n’ose pas étendre sa lumière,Les enfants aux regards éteints,Sous le poids des lourdes chaînes, se traînent.
Dans les mines de diamants au Congo,Leurs rires étouffés par l’écho,Ils creusent sans relâche, sans repos,Leur innocence volée par l’effroi.
Petites mains, fragiles et tremblantes,Extraient ces joyaux qui brillent, éclatants,Mais sous chaque éclat, une histoire de douleur,Une vie brisée par la cupidité sans cœur.
Leurs visages marqués par la fatigue,Portent le poids de cette injustice prodigue,Leurs songes d’enfants, envolés dans la nuit,Dans ce monde où l’exploitation les a réduits.
Ô Congo, terre riche de trésors,Tes enfants souffrent, oubliés dans l’ombre,Que ton sol regorge de diamants, d’or,Mais leurs larmes ternissent ta renommée, sombre.
Que nos voix se lèvent pour leur liberté,Que l’on brise ces chaînes de cruauté,Que cesse cette exploitation inhumaine,Et que l’enfance retrouve sa dignité, souveraine.
Des âmes oubliées, des cris sans écho,
Un génocide rampant, dans un monde aveugle et froid.
Terre de richesse, le Congo souffre en silence,
Sous le poids d’un destin, cruelle sentence.
Au creux des entrailles, sous le voile de la nuit,
Des enfants cherchent des diamants, leur innocence réduit.
Le monde détourne le regard, feignant l’ignorance,
Pendant que l’innocence se noie dans la souffrance.
Où sont les mots, les cris de révolte ardente,
Face à cette injustice, persistante et violente ?
Mais dans chaque éclat, dans chaque pierre brute,
Rugit le cri muet de ceux qui luttent.
Pour que cesse l’exploitation, pour qu’enfin,
Brille la lumière sur l’ombre, dans un nouveau matin.
Depuis des années, le Congo pleure des larmes de sang,
Tandis que les médias gardent le silence, indifférents.
Élevons nos voix, brisons cette torpeur sombre,
Pour que résonne enfin la juste lueur dans cette nuit sans nombre.
Contre la sous-médiatisation, l’indifférence atroce,
Pour un Congo libre, dans toute sa grandeur et sa force.
Les larmes du Congo se perdent dans le silence médiatique,
Mais la souffrance persiste, dans une lutte héroïque.
Dans l’ombre des canons, se murmure l’espoir,
Porteur de paix pour chaque enfant, dans leur désespoir.
Lorsque retentissent les rafales, échos de peur,
Dans les tourments naît un rêve, une lueur.
Car l’avenir aspire à une nouvelle aube,
Où l’innocence retrouvée, enfin se dérobe.

Souleymane Boel
Extrait du livre « Le masque de poussière irradiée » de Souleymane Boelsortie prévue courant 2024

#souleymaneboel #citation #poème #afrique #roman #katanga #écrivain #scénariste

Laisser un commentaire