Extrait du livre « Le désert des émotions » de Souleyman Boel sortie prévue courant 2021

Des souvenirs filèrent dans la tête de Khalil en voyant la terre sableuse s’ouvrir  avant d’enterrer celui qu’il considérait comme son frère. Il ressentit une vive douleur comme si sa poitrine se resserrait compressée par le chagrin en se remémorant de la discussion houleuse que Fahim avait eue avec sa soeur lorsqu’il lui annonça qu’il s’apprêtait à partir en Libye.Ils étaient tous ensemble en route pour l’aéroport dans une voiture Suv louée par un dénommé Merlin l’enceinteur.

Un drôle de gars égocentrique du quartier toujours prêt à rendre des services ayant écopé son surnom suite à un nombre impressionnant et incalculable de grossesses qu’il avait pu déclencher.

Une légende du quartier raconte qu’il a pu géniteur 56 enfants de la métropole jusqu’aux iles caraibéènnes.

À bord de ce véhicule lorsque nous sommes rentré sur l’autoroute A3 pour traverser la seine saints dénis et rejoindre l’aéroport Fahim a sorti son téléphone pour appeler sa grande soeur Fouzia pour tout lui raconter.

Il ne voulait pas partir sans lui expliquer les raisons de son absence à leurs rendez-vous et ce qui l’avait poussé à subitement devoir partir.

À ce moment précis elle devait être occupée car elle n’a pas répondu tout de suite.

Il a pu l’avoir en ligne seulement au bout du sixième appelle.

Khalil se rappel que les portes de direction de l’aéroport étaient visibles lorsqu’il put l’avoir en communication.

D’un ton direct lorsqu’il lui annonça les raisons de son départ elle se mit instantanément en colère.

Elle criait tellement que Khalil entendu toute la conversation:

-« c’est quoi ces salades Fahim?

Ça fait deux semaines qu’on avait prévu d’aller choisir ma robe de mariage et tu m’annonces subitement comme ça part téléphone que tu te casses en Libye pour aller chercher le cousin d’un pote que tu n’as jamais vu de ta vie.

Tu te fous de ma gueule où tu es devenu fou? »

« Ni l’un ni l’autre Fouzia.

Tu crois que ça me fait plaisir d’avoir à prendre ce genre de décision?

Mais là je ne peux vraiment pas faire autrement. Khalil voulait partir tout seul chercher son cousin à Tadjourah.

Tu voulais que je fasse quoi franchement?

Le laisser partir tout seul?

Et s’il finit par lui arriver quelque chose m’en vouloir toute ma vie a cause d’une robe de mariage?

Toi tu as oublié ce que papa disait de lui de son vivant:

« Khalil il sera toujours votre petit frère même si sa couleur de peau est différente de la vôtre.

Parce que la fraternité ne sera jamais une question de couleur de peau mais d’éducation et de bonté qui peut avoir été semé dans un coeur.»

Quoi qu’il lui arrive dans sa vie vous ne devez jamais l’abandonné.

Et connaissant l’éducation que lui a donné son père je suis convaincu  qu’il ne vous abandonnera jamais.»

Fouzia se calma et un long  silence fit entendre ses sanglots qui remplacère ses vociférations comme si elle avait pressenti que cela allait être leur dernière conversation.

Triste et inquiète d’apprendre son départ.

Elle la termina la gorge nouée par cette phrase:

-« je t’aime Fahim fait bien attention a toi. »

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